Statut
Migrateur de passage et hivernant répandu, contacté sur 68 communes, désormais visible toute l'année concernant des oiseaux de passage et/ou en hivernage, sans reproduction à ce jour, sur toutes les eaux du Vendômois. Sa présence est majoritairement enregistrée de début septembre à début avril. En dehors de cette période, les observations intéressent un nombre limité d'oiseaux (maximum de 17 le 20 juin 2019 à l'étang de Boisvinet/Couëtron-au-Perche et Le Plessis-Dorin) généralement immatures. Les mouvements des oiseaux de passage culminent en fin octobre/début novembre (record de 304 le 1er novembre 2019 à Villiers-sur-Loir) et février/mars en groupes de quelques dizaines d'individus, le passage postnuptial étant plus marqué. Le dernier comptage synchronisé du 11 janvier 2020 dénombre 268 oiseaux hivernants répartis en 4 dortoirs (les effectifs comptés sont en moyenne de 300 individus pour la dernière décennie), trois en vallée du Loir à Vallée-de-Ronsard, Lavardin et Naveil plus l'étang de Boisvinet/Couëtron-au-Perche et Le Plessis-Dorin. Un Grand cormoran, bagué 7R, hollandais de 14 ans, est venu hiverner sur l'étang de Boisvinet/Couëtron-au-Perche et Le Plessis-Dorin pendant 9 ans [1].

Évolution
Après un oiseau tué à Lunay en 1833 [2] et un autre le 28 octobre 1877 à Naveil [3], il est qualifié de périodique et rare au début du XXe siècle [4] puis accidentel [5], il est pratiquement décimé ensuite. A compter des années 80 sa fréquence d'apparition s'accroît régulièrement sur toute la région [6], grâce à des mesures de protection efficaces. A compter de 1995 des dortoirs s'installent en vallée du Loir au nombre de trois à Saint-Firmin-des-Prés, Villiers-sur-Loir et Tréhet/Vallée-de-Ronsard totalisant 339 oiseaux en février 1999 [7], un autre existera temporairement à Fréteval en 2011-2012.
En hivernage, des oiseaux nés en Suède (x 2), au Danemark et en Loire-Atlantique sont tués dans le Vendômois/CRBPO data. À la mi-octobre 1985, un hollandais heurte une ligne HT à Lunay [6]. Dans le Perche Ornais une colonie s'installe en 1999 [8] et compte 12 nids au dernier recensement de 2018 [9]. En Sarthe voisine le statut de véritable hivernant se concrétise en 1991 [10] puis l'espèce commence à nicher à compter du milieu des années 2000 [11, 12], 3 colonies totalisent 25 nids en 2018 [11]. L’hivernage dans le val de Loir Eurélien débute à la même époque l’hiver 1998-1999 [13].

[1] Jallu, 2015 ; [2] Nouel, 1865 ; [3] Nouel, 1878 ; [4] Etoc, 1907 ; [5] Reboussin, 1935 ; [6] Perthuis, 2012 ; [7] Chichery, 1999 [8] Debout, 2009 ; [9] Marion, 2019 ; [10] Blanc, 2000 ; [11] Paineau, 2011 ; [12] Bichon, 2011 ; [13] Doublet, 2010.