Statut
Assez rare/24 communes. Forestière, son affection pour les conifères en période de reproduction est pleinement confirmée en Vendômois. A la fin de la période les localités fréquentées semblent régulières et limitées aux parcelles résineuses (Sapin de Douglas Pseudotsuga menziesii et Pins Pinus sp.) de la forêt de Fréteval sur les communes de Busloup, Chauvigny-du-Perche, Saint-Hilaire-la-Gravelle, Saint-Jean-Froidmentel, La Ville-aux-Clercs. Le total des effectifs y est inconnu faute d'inventaire précis et pourrait concerner quelques dizaines de couples tout au plus. Lors de l'Atlas 2009-2012, la population de la dition est estimée entre 15 et 30 couples.
Les oiseaux locaux se montrent sédentaires et des individus nordiques, coutumiers de mouvements invasifs certaines années (plus de la moitié des observations collectées de 1981 à 1984 concernent l'hiver 1981/82), apparaissent irrégulièrement entre mi-octobre et mars (limites : 11 octobre/5 avril) mais jamais en grand nombre ici, les mentions concernant un à cinq individus.

Évolution
Dans les grandes lignes, le statut passé apparaît identique avec une reproduction plus localisée voire inconnue de certains auteurs, ce que souligne aussi son installation en Sarthe en 1918 [1]. Actuellement la nidification ne concerne plus que le massif de Fréteval où son développement est récent, les enrésinements, facteur favorable à son installation [1], n'ayant débuté que dans les années 60, et devrait connaître actuellement une régression suite à l'exploitation d'un bon nombre de parcelles arrivées à maturité. Elle a également niché dans la forêt de Vendôme où cette seule commune abritait 6 à 10 couples en 1988/89 dont un au coeur de la cité dans un parc avec grands conifères. D'autres probabilités ont été ponctuellement signalées à Baillou, Couëtron-au-Perche (2002), Danzé, Fontaine-les-Coteaux, Huisseau-en-Beauce (2001), Marcilly-en-Beauce (2000), Pezou (1993), Renay (1993), Saint-Firmin-des-Prés, Sargé-sur-Braye (1993) et Villedieu-le-Château (2002). Le taux d'occupation des mailles entre les Atlas de 1985-1989 et 2009-2012 régresse de 31 à 18 %.
En Sarthe, peu éloignés de nos limites quelques couples se maintiendraient en Forêt de Vibraye [2] mais n'apparaissent plus dans l'Atlas 2005-2010 [3] pourtant un indice certain y est relevé en 2011 [4]. Par ailleurs, l'espèce connaît une forte régression en France, spécialement dans les forêts de plaine [1].
En France, l'espèce décline depuis 1989 avec - 40 %. Cette diminution semble toutefois se ralentir, et la tendance sur les dix dernières années est à l'augmentation avec + 27 % sur les 10 dernières années/Vigie Nature-STOC

[1] Issa et Muller, 2015 ; [2] Marchadour, 2014 ; [3] GSO, 2013-2015 ; [4] Paineau, 2012.