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Statut
Nicheur sédentaire peu répandu et mentionné sur 40 communes, il occupe la quasi totalité des belles étendues forestières de la région où il se cantonne à l'année. Le pic d'observations de février à avril correspond à la période des parades aériennes quand l'espèce devient moins discrète. Ce n'est que depuis 2012 que les recherches permettent de découvrir sa présence dans la plupart des secteurs boisés conséquents avec fin 2019 pas moins de 25 territoires identifiés et plusieurs nids localisés. Compte-tenu des zones favorables encore à visiter, principalement sur l'ouest du territoire, l'estimation raisonnable de la population Vendômoise de ce rapace pourrait se situer autour d'une trentaine de couples correspondant à celle de l'Atlas 2009-2012. Au moins 8 communes ont fourni des observations avec nidifications certaines.
Dans le cadre de la dispersion juvénile, un oiseau né dans la forêt de Prunay-Cassereau sera contrôlé l'hiver suivant dans les bois de La Chapelle-Enchérie, le passage probable d'oiseaux migrateurs n'est pas documenté. L’immature qui fréquentait l’agglomération de Mondoubleau l’hiver 1985-1986 était-il local [1]?
Évolution
Au début du XXe siècle il est décrit comme un rapace sédentaire et peu commun dans les grandes étendues forestières et Reboussin [2] précise «l'avoir reçu en hiver, pris aux pièges à poteau de la Forêt de Fréteval et observé en septembre 1931 passant très haut au-dessus du village de Sargé-sur-Braye». Le second conflit mondial engendrant un répit dans les destructions il signalera [2] sa reproduction dans le parc du château de Baillou en 1944 puis en 1946 et les années suivantes dans les bois du fief Corbin/Sargé-sur-Braye [3].
Dans les années 80, lors de la première décennie d'investigations de la part des ornithologues de Perche Nature, après plus de 10 ans de protection légale des rapaces en France, les observations demeurent rares sans nidification certifiée et son statut imprécis [1]. Il faut attendre l'année 2000 pour obtenir la première preuve documentée de reproduction dans la forêt de Fréteval [4]. Le même observateur signale ensuite de nouveaux cas à Renay et Meslay (Th.Monchâtre, com. pers.).
Lors de l'Atlas national des oiseaux nicheurs de 2009-2012, il n'est qualifié que de nicheur probable et repéré sur 7 mailles 10 x 10 km sur les 17 de la zone d'étude. La progression enregistrée après une phase de reconquête peu documentée repose sur des investigations ciblées. Le plateau calaisien en Sarthe voisine est crédité de 4 à 5 territoires établis dans les futaies caducifoliées (chênaies) d’une surface rarement inférieure à une centaine d’hectares [5]. Grâce à une prospection adaptée, l'espèce est trouvée solidement implantée dans le sud de l'Orne [6].
[1] Perthuis, 1992 ; [2] Reboussin, 1935 ; [3] Reboussin, 1953-1957 ; [4] Perthuis, 2003 ; [5] Vaidie, 2013 ; [6] Debout, 2009.