Statut
Répandue, elle a été observée sur 73 communes avec une fréquence moindre sur celles de Beauce. Nicheuse sédentaire, l'Inventaire communal 1997-2002 la mentionne sur au moins les 2/3 des communes et sa présence est relevée sur toutes les mailles 10 x 10 km de l'Atlas national de 2009-2012. Lors de cet atlas, la population Vendômoise est estimée à quelques centaines de couples. En 2019, les suivis réalisés par la FDC 41 fournissent pour les deux espèces de perdrix confondues (la rouge représentant en moyenne 15%/ONCFS) une densité ≤ à 5 couples aux 100 ha sur la majeure partie du Perche, comprise entre 6 et 10 sur le val de Loir aval de Vendôme avec ponctuellement des valeurs dépassant 20. Quatre éléments de base composent l'habitat de cette perdrix : haies, céréales, prairies et bosquets [1], elle occupe aussi le vignoble.

Évolution
Au début du XXe siècle, alors que son aire de distribution naturelle française ne dépassait pas la Loire au nord [2], elle est qualifiée de « sédentaire et commune dans le Perche ..., la Perdrix rouge est absente de la Beauce. Un certain couvert, bruyères, haies, boqueteaux, certaines clairières du Perche, nos carrières de « roussard «, nos landes au sable rouge, nos pierrailles sous taillis, tels sont les terrains où elle se complaît... ce gibier étant exclusivement exempt de sujets de repeuplement dans ma région » [3]. Jugement réitéré plus tard où il écrit «en même densité que les Perdrix grises dans le Perche ...mais vers la Beauce Vendômoise on n'en voit plus» [4].
Curieusement, la comparaison entre les Atlas de 1985-1989 et 2009-2012 montre une évolution positive de sa répartition qui passe de 69 % des mailles à 100 %? L'Atlas national 2005-2012 montre que sa distribution trouve sa limite nord dans le sud de l'Orne, tandis qu'en Sarthe elle se montre plus clairsemée [5]. Le déclin français s'élève à - 32 % depuis 2001/Vigie Nature-STOC.

[1] Berger, 2005 ; [2] Pascal, 2003 ; [3] Reboussin, 1935 ; [4] Reboussin, 1981 ; [5] Issa et Muller, 2015.